Washington Wizards: une belle entrée en matière

Iro Ironie du calendrier, mon premier adversaire de la saison 2008-2009 sera les Washington Wizards. Après trois éliminations consécutives face à Cleveland au premier tour des Playoffs et des séries musclées à rebondissement, la rivalité naissante entre les deux clubs est à son sommet. Le déplacement des joueurs de la capitale dans l’Ohio est l’occasion de leur rappeler la domination de mon équipe. Je suis impatient d’en découdre et de voir les nouveaux Cavaliers : Boris Diaw, J.R. Smith, représenter les couleurs de la ville.

Première surprise : le cinq majeur de mon adversaire est très différent de celui que j’attendais. En effet, aux côtés du « Big Three », Arenas, Butler, Jamison, débuteront le jeune Nick Young et le pivot Etan Thomas. DeShawn Stevenson et Brendan Haywood, les titulaires habituels débutent sur le banc. Ceci ne perturbe cependant guère mes plans : bloquer au maximum la production des trois armes offensives en forçant un maximum de shoots extérieurs contestés. Certes, les All Stars adverses sont de redoutables artificiers mais je compte sur ma bonne défense et ma force au rebond pour ne leur laisser aucune chance de victoire. Le match sera un excellent test pour Mo Williams qui aura la lourde tâche de défendre le feu follet Gilbert Arenas. En attaque, je suis confiant. Mes joueurs ne se connaissent pas encore parfaitement, mais je fais face à une équipe limitée dans le domaine défensif. Ainsi, il sera question de créer des décalages et travailler les automatismes ainsi que l’exécution des systèmes.

Le premier quart-temps se déroule comme dans un rêve. Tout part de ma défense suffocante : l’équipe adverse ne réussit pas à marquer un seul panier facile et doit tenter des tirs plus difficiles les uns que les autres. Arenas en particulier est remarquablement bloqué par la doublette Williams-West qui échangent les phases défensives sur la star. Sous les panneaux mes intérieurs aidés par un LeBron James surmotivé dominent allègrement. Bilan : Seuls 13 petits points marqués par les Wizards et déjà 19 rebonds dont 18 défensifs en faveur de mon équipe. En attaque, je tente de faire tourner au mieux la balle pour obtenir les shoots les plus aisés possibles. Mo Williams est une fois de plus décisif avec 11 points à son actif à la fin du premier quart dont un remarquable 3 sur 4 aux tirs primés. A l’intérieur, Ilgauskas est dominateur au poste et finit avec efficacité ses mouvements. Enfin, James joue plus le rôle d’un facilitateur que d’une arme offensive. Certes la star inscrit 8 points (un parfait 4 sur 4) mais ce sont ses passes et les décalages qu’il crée qui sont les plus redoutables.

1^er Quart-temps : CLE 29 – WAS 13

Le second quart-temps s’inscrit dans la lignée du premier. Ma défense ne faiblit pas d’un cil et ne concède aucune action facile à l’adversaire. Cette implication est orchestrée par un formidable LeBron James. Il réduit Caron Butler à 2 points à 1 sur 6 au shoot à la mi-temps mais surtout il est en aide continuelle sur les mouvements adverses et aux rebonds. Il enregistre d’ores et déjà la bagatelle de 13 rebonds défensifs à la pause. Les Wizards ne comptent que 25 points à la mi-temps avec un horrible 12 sur 44 aux shoots dont 1 sur 12 à 3 points ! Le rendement offensif des Cavaliers continue de son côté. Le cinq majeur se montre à son aise et tous les joueurs se voient accorder des shoots et des possessions : Williams continue son festival au shoot, West est efficace en pénétration et dans ses tirs ouverts, Ilgauskas est parfait dans la raquette, James s’impose en pénétration et Diaw joue à merveille son rôle de facilitateur. L’intérieur français confirme mes premières impressions, il distille d’excellents ballons et sent très bien le jeu. Il est leader aux côtés de James avec ses 5 passes. L’écart est béant à la mi-temps : 32 points.

2eme Quart-temps : CLE 57- WAS 25

Le troisième quart-temps sonne le réveil offensif de Washington. Les shoots commencent à entrer, les joueurs trouvent des solutions pour des paniers aisés et ma défense se relâche quelque peu avec l’écart déjà créé. Symbole de ce renouveau : Nick Young. En effet, l’arrière inscrit 10 points à lui seul dans cette période en posant de gros problème à West avec son physique et ses pénétrations. De même, Etan Thomas se montre actif sous les panneaux et rapportent quelques points précieux sur des secondes chances. Arenas concrétise ses actions et trouvent mieux ses partenaires, notamment Jamison à l’intérieur. En revanche, je continue mes excellentes performances sur le front offensif. LeBron James est tout simplement indéfendable en pénétration, il explose après l’écran et finit avec force près du panier. L’ailier inscrit 14 points dans le quart-temps avec un 6 sur 7 au tir. Petite déception en revanche concernant mon banc, aucun joueur n’évolue au niveau des titulaires et ne s’impose dans les systèmes offensifs. J.R. Smith recruté justement à ces fins ne semblent bénéficier assez de ballons, je n’ai confiance en Ben Wallace et Anderson Varejao pour terminer les actions. Boris Diaw est aussi mis à mal par les intérieurs adverses. En effet, son manque de taille est cruel et il voit de nombreux de ses tentatives repoussées par Jamison, Thomas et Haywood. Au final, je gagne le quart-temps 31-29.

3eme Quart-temps : CLE 88- WAS 54

La victoire semble d’ores et déjà acquise mais je souhaite poursuivre mon effort afin d’obtenir un match référence. Seulement, les Wizards veulent sauver leur entrée en matière et sortir la tête haute. Ainsi, Washington continue ses bonnes performances en attaque. Arenas en particulier malmené pendant l’ensemble de la partie finit sur une bonne note son match. Avec 11 de ses 23 points lors du dernier quart, il retrouve enfin son shoot qui lui a fait longtemps défaut (10 sur 26 dont 3 sur 11 à 3 points). Songaila et McGuire font des entrées remarquées pour tenir leur équipe à flot. En attaque, les intérieurs adverses me posent de plus en plus de problèmes. Il bloque Diaw, qui joue par ailleurs superbement un rôle de facilitateur, et freine la production d’Ilgauskas. Les extérieurs prennent le relai avec des shoots cruciaux et des pénétrations surprenantes. Mais c’est surtout James qui continue son festival, il ne semble pouvoir rater un tir (il finit avec 14 sur 17). Les deux équipes terminent le quart-temps à égalité 27 partout. La victoire finale est sans appel, je suis ravi.

4eme Quart-temps : CLE 115 – WAS 81

Joueur du match: LeBron James

	1ER	2E	3E	4E	PR.	TOT
Wizards	13	12	29	27		81
Cavaliers	29	28	31	27		115

JOUEUR	MIN	PTS	OR	DR	TR	PAD	INT	CTR	PDB	TR	TT	3R	3T	LFR	LFT	FP	"+/-"	EFF
L. James	36	32	0	18	18	8	2	1	5	14	17	1	1	3	6	1	26	50
M. Williams	29	24	0	3	3	5	1	0	1	8	12	5	8	3	4	2	29	27
Z.Ilgauskas	26	18	2	11	13	4	2	0	2	8	15	0	0	2	4	1	21	26
D.West	29	15	2	4	6	2	3	0	4	7	15	1	3	0	0	0	26	14
B. Diaw	27	10	2	5	7	7	4	0	3	5	14	0	0	0	0	1	30	16
J. Smith	6	6	2	0	2	0	0	1	2	3	7	0	0	0	0	0	-3	3
J.R. Smith	19	5	0	2	2	1	0	0	1	2	6	1	1	0	0	0	14	3
D. Gibson	5	3	0	0	0	0	0	0	0	1	1	1	1	0	0	0	0	3
A. Varejao	13	2	1	3	4	2	0	0	0	1	3	0	0	0	0	0	8	6
B. Wallace	10	0	0	3	3	2	1	0	1	0	2	0	0	0	0	1	19	3
TOTAL	200	115	9	49	58	31	13	2	19	49	92	9	14	8	14	6	170	151

Enseignements:

·         Ma défense est un atout majeur. Face à une équipe redoutable offensivement, mes joueurs ont fait des prouesses. Aux rebonds, ma domination était totale, je finis avec un avantage énorme 58 contre 31. James est impressionnant dans ce domaine, il peut couvrir tout le demi-terrain, créer des prises à deux et se battre sous les panneaux.

·         Les shooters extérieurs sont performants. Williams et West à un degré moindre ont converti les occasions qui se sont présentées, ils sont infaillibles dans leurs tentatives ouvertes. Avec Gibson et Smith en soutin, le 3 points est une arme sur laquelle je peux me reposer avec confiance.

·         LeBron James est imbattable en pénétration, il fait la différence et convertit ses actions avec une facilité déconcertante. Je compte m’appuyer sur cette force dans les moments cruciaux.

·         Zydrunas Ilgauskas peut dominer la raquette. Certes l’opposition n’était pas de premier niveau, mais le pivot peut enchaîner les paniers avec beaucoup de toucher. Mon attaque s’est souvent servie de cette qualité dans des périodes de doute.

·         Boris Diaw est un créateur, mais manque d’impact physique. Mes convictions sont confirmées sur ce point, le Français crée de nombreuses possibilités pour les Cavaliers, en revanche il peut être mis à mal par les grands ailiers forts. Je compte travailler ce point faible dans le futur.

·         Le banc a été décevant. Avec 16 points seulement, ils n’ont pas eu le rayonnement espéré. Néanmoins, les joueurs s’intègrent bien dans la rotation et je dois maintenant apprendre à mieux les utiliser pour apporter des solutions supplémentaires.

·         Autre confirmation : Ben Wallace et Anderson Varejao ont du mal à conclure sous les paniers. Je pense d’avantage utiliser le productif Joe Smith dans les prochains matchs.